| Une donnerie à taille humaine, où le contact est convivial. C'est le projet de Nicole Coduys, une habitante de Finnevaux. Un projet à finalité citoyenne qui témoigne d'une philosophie de vie en évolution.
C'est un lieu sympa, une donnerie à taille humaine, où l'on prend son temps. Ici, un mardi après-midi sur deux, on vient chiner au hasard, à la recherche de son bonheur, ou encore pour faire un cadeau. Derrière ce concept, on retrouve Nicole Coduys. Une activité légère et conviviale, c'était son envie:
"Oui, il y a évidemment beaucoup de gens du village, c'est pour cela qu'ils se connaissent aussi. Et puis pour les habitués, et bien la première fois, on ne les connaît pas, la deuxième, on les appelle par leur prénom, et la troisième fois, on se fait la bise. Et voilà, c'est parti."
Il y a même des curieux qui viennent de France, Givet n'est pas si loin. C'est le cas de Jeanne-Marie.
"J'ai rencontré Nicole à plusieurs reprises dans diverses brocantes dans la région. Je me suis dit que j'irais voir ce qu'il en est de cette donnerie. Et je suis très surprise, c'est très mignon. Et cela m'a donné l'idée d'apporter moi-même des objets."
Car oui, si l'on peut venir chercher de petits trésors, on peut aussi, forcément, en déposer, et cela, c'est tous les jours, explique Nicole:
"Il y a de tout. Des bibelots, des livres, des jouets pour enfants, du matériel de puériculture. Beaucoup d'électro-ménager. Et du côté de ce que les gens adoptent, je constate que le bibelot a beaucoup moins de succès que la chose utile."
Et quand un objet ne trouve pas acquéreur après quelques semaines, il est envoyé à la Fourmilière de Gedinne pour son service de seconde main. Les vêtements sont emmenés à l'association Houyet Entraide. Car la finalité de la donnerie de Finnevaux est avant tout citoyenne:
"La réutilisation maximum. Qu'on ne jette plus rien, il y a tellement de choses."
La donnerie de Finnevaux vient de passer le cap des six mois. Le bilan est déjà prometteur. Plus de 100 visiteurs différents, entre 8 et 25 visites à chaque ouverture.
"Je pense qu'il y a plus de 'tout-un-chacun' que de personnes démunies. Clairement, c'est un mode de vie, une philosophie: on préfère récupérer que d'acheter en magasin. C'est aussi le public que l'on retrouve sur les brocantes."
Objectif: ouvrir encore six mois minimum, avant de faire le point pour la suite.
|
